Les fleurs
Cantique d'été
LXXXIII
La fenêtre est ouverte.
Je ne vois que les prés, les vernes, le lac et les montagnes, aucun toit qui s’anime, aucun visage au regard indiscret.
J’ai chaud.
La rosée que répand l’amour est brûlante.
Faut-il souffrir pour tant de corps sans beauté, accablés d’étoffes pesantes, pour tant d’âmes vêtues de noir ? Non.
J’entre dans un jardin rempli de somptueux parterres et le maître des fleurs me dit
« Je te les donne. »
Qu’ai-je fait ? J’ai cueilli jusqu’à la dernière, à pleins bras j’ai tout emporté.
Lu par Eloïse Favre
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Lu par Nino Hagmann |